Chandeleur : cette année, les crêpes aussi seront plus chères
Pour cette édition 2023 de la fête de la Chandeleur, particuliers et surtout professionnels vont devoir débourser davantage que les années précédentes.
C’est une spécialité qui ravit les papilles de nombreux Français. A la maison où à la crêperie, le 2 février annonce la fête de la Chandeleur, qui ne sera pas épargnée par l’inflation, explique Le Figaro. En effet, les trois produits de base pour constituer la préparation de la pâte ont fortement augmenté. Par exemple, les prix des œufs se sont envolés avec la grippe aviaire et surtout la hausse du prix des céréales, indispensables à l’alimentation des poules. Sur un an, leur prix a bondi de 17 %, selon l’Insee. De leur côté, le lait et la farine ont respectivement augmenté de 26 % et de 18 % entre décembre 2021 et 2022.
La Chandeleur, un événement festif
En la réalisant soi-même, le prix de la crêpe n’est pas aussi élevé que ce que l’on pourrait croire, bien que son coût dépende des régions, car les distributeurs n’appliquent pas les mêmes tarifs. Elle peut ainsi revenir à 15 centimes l’unité en Île-de-France, si vous réalisez un peu plus d’une vingtaine de crêpes à partir de farine, de lait et d’œufs issus des marques distributeurs, estiment nos confrères. Il faudra ensuite ajouter à cette somme le prix de la garniture choisie (beurre, confiture, chocolat, sucre…).
En choisissant de se rendre dans une crêperie, la facture sera alourdie. Car celle des professionnels subit la flambée des prix de l’énergie et des matières premières. « C’est un ensemble de choses », concède le président de la Fédération de la crêperie, Gilles Stephant, « allant de l’évolution de la grille des salaires à une augmentation entre 8 et 20% selon les produits ». Dans son propre restaurant, situé en Bretagne à Plomeur, il a lui-même dû s’adapter : « J’ai augmenté mes prix au mois de juin de 5 % comme d’autres confrères, mais c’est loin de couvrir les hausses que nous subissons. » En 2023, il s’attend donc à une rentabilité diminuée.
Il faut débourser environ « trois euros » pour obtenir une crêpe au sucre en Bretagne, estime le crêpier qui n’imagine pas que son établissement sera boudé pour autant par les clients « La Chandeleur en Bretagne, c’est un événement festif. Tout le monde à l’habitude d’aller dans les crêperies ou d’en faire chez soi », se réjouit-il.