SNCF : une grève de deux jours pendant les vacances scolaires ?
Les usagers de la SNCF pourraient connaître quelques tracas s’ils veulent circuler sur le rail mardi 7 et mercredi 8 février. Explications.

A la SNCF, le mardi 7 février sera marqué par une troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Et comme ils l’avaient promis le 24 janvier, Sud Rail et la CGT Cheminots vont même étendre la contestation au 8 février, soit se mettre en grève pendant 48 heures, rapporte Le Parisien. Cette grève sur deux jours sera également suivie par les fédérations des industries Chimiques (FNIC), des ports et pocks, CGT Mines et de l’Energie (FNME).
« On va donner un avant-goût d’une possible grève reconductible, avertit le secrétaire fédéral SUD Rail, Julien Troccaz. Il y a une colère froide chez les cheminots, ils sont prêts à se mobiliser sur deux jours. » Jeudi matin, les deux organisations syndicales vont conjointement appeler à la grève.
Une balle dans le pied pour la SNCF
Cependant, à la suite de la réunion de l’intersyndicale cheminote, mercredi 1er février, la CFDT Cheminots et l’Unsa Ferroviaire ne feront grève que le mardi 7 février. « Nous en restons au calendrier décidé par les confédérations », précise le secrétaire général de l’Unsa, Didier Mathis. « L’union intersyndicale au niveau des confédérations est précieuse, nous devons la préserver », abonde le secrétaire général de la CFDT, Thomas Cavel.
Au sujet du samedi 11 février, deuxième date de la troisième mobilisation, les modalités d’appel à la manifestation annoncée par huit confédérations questionnent les quatre syndicats cheminots. L’idée d’un « appel à la mobilisation » prend le dessus sur celui d’un appel à la grève, mais aucune position commune claire n’a été formulée. « C’est un week-end de départ en vacances (zones A et B), nous ne voulons pas entraîner des perturbations qui pourraient retourner l’opinion publique et donner des cartouches au gouvernement », glisse Didier Mathis. « Nous allons voir comment ça évolue dans la semaine, ajoute Julien Troccaz auprès du média. L’objectif premier, c’est d’être le plus nombreux possible dans la rue samedi. »
Une autre idée envisagée par Sud Rail et la CGT Cheminots, celle d’une grève reconductible, s’éloigne progressivement. En tout cas dans l’immédiat. Sud Rail a estimé, à l’issue des assemblées générales menées mardi 31 janvier, qu’il fallait « encore un peu plus de confiance » chez les professionnels du rail afin qu’ils fassent tenir le mouvement de façon ferme et dans la durée. « Tout le monde se regarde et se jauge. Il faut attendre le bon moment et que d’autres professions nous suivent », analyse Julien Troccaz. Mais partir « rapidement » comme le préconise la CGT Cheminots, alliée avec les fédérations de l’énergie, du pétrole et des ports et docks serait « suicidaire, selon cette source syndicale. En pleines vacances scolaires, on se tirerait une balle dans le pied. »