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Travail : ce que veulent les jeunes

Les jeunes qui sont bien payés au travail, sont épanouis en dépit d’horaires à rallonge. Pour d’autres, l’activité professionnelle n’a plus une place centrale.

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Crédit : iStock.

Les jeunes et le travail, un sujet qui prend de l’ampleur depuis quelques années. Afin d’éclairer ce thème, RTL a tendu son micro à des Français de moins de 30 ans, de tous horizons et secteurs professionnels. Le but étant d’interroger leur rapport au travail, mais également leur positionnement sur la retraite à 64 ans ou le télétravail. En bref, leurs aspirations.

Les jeunes bien payés sont épanouis au travail, en dépit d’horaires à rallonge

Pour Aurore, auxiliaire de puériculture dans une crèche, âgée de 23 ans, le travail est important mais elle essaye « d’organiser sa vie », « d’avoir un certain équilibre sur ce que j’accepte, ce que j’ai envie de mettre en matière de temps de travail, et pouvoir aussi vivre à côté », explique-t-elle au micro de nos confrères. Mais si elle gagne aujourd’hui 1.400 euros net, elle estime « très honnêtement » penser que cela ne correspond pas à son engagement.

Bien le contraire de Louis, 24 ans, cadre dans le secteur financier. Il gagne 2.600 euros net mensuels mais au détriment de son temps personnel avec « minimum 40 heures par semaine mais ça peut aller jusqu’à soixante heures facilement » de travail hebdomadaire. Mais il a « la chance de ne pas travailler le week-end » pour s’accorder une pause, en voyant ses amis par exemple. « Je suis jeune (…) Mon travail je m’épanouis dedans donc tout va bien », a-t-il précisé.

Le travail n’a pas une place centrale pour d’autres

Clément Baron, un agriculteur de 21 ans vivant dans une petite commune du Nord a choisi le métier par passion. « C’est tous les jours, 365 jours par an, matin et soir la traite des vaches », explique le jeune homme qui « espère pouvoir gagner sa vie et pouvoir de temps en temps se dire ‘tiens on part en vacances’ et avoir des projets personnels ». Il a conscience de ne pas avoir le même état d’esprit que la génération que ses parents, et a d’autres aspirations. « Moi, j’aime bien avoir des loisirs, avoir de temps en temps un week-end, pouvoir se faire remplacer ».

Depuis ses 16 ans, Aurélien, 19 ans, exerce comme carrossier. Pour un trente-cinq heures, il perçoit 1.500 euros nets par mois. « Je suis bien payé, mais c’est sûr que je ne veux pas rester avec ce salaire jusqu’à la fin de ma carrière. Je suis encore chez mes parents et je n’ai pas trop de charges », raconte-t-il auprès de RTL. « Le boulot, c’est important parce que ça met du beurre dans les épinards, mais il y a d’autres choses qui sont importantes, se détendre, penser à autre chose, décompresser », précise-t-il.

A Toulouse, Claire, 23 ans, travaille comme nutritionniste et diététicienne, des activités qui l’épanouissent. Mais pas au point de les considérer comme un pilier. « Je viens d’acheter un appartement et je fais du rugby en club. C’est le travail qui me permet de mettre l’essence pour aller pratiquer mon loisir et pour pouvoir m’acheter à manger », souligne la jeune femme. Dans quelques mois, Edima rentrera, elle, sur le marché du travail. Une vie « métro boulot dodo », pas pour elle. Enfin, Laura, jeune trentenaire, ne peut pas imaginer travailler sans avoir recours au télétravail. Cette pratique a changé sa vie et sa vision du travail.