Soldes d’hiver : un bilan mitigé pour les commerçants
Un commerçant sur deux n’est pas satisfait par les soldes d’hiver. La faute au télétravail, à la seconde main, mais pas que. Détails.

Ce qui n’est pas essentiel au quotidien attendra. C’est en tout cas un mantra que semblent s’être appliqué de nombreux ménages français confrontés à l’inflation. Et ce, même en période de promotions. Alors que les soldes d’hiver s’achèvent, malgré les rabais, les achats impulsifs ont diminué, explique Franceinfo, mardi 7 février. Les deux grandes journées de grève ont pu peser dans ces résultats en baisse, mais également le télétravail qui s’est généralisé.
Un commerçant sur deux n’est pas satisfait par les soldes d’hiver
Ainsi, environ un commerçant sur deux ne s’estime pas satisfait de cette édition d’hiver, selon la Chambre de commerce et d’industrie francilienne. En particulier dans le secteur de l’habillement, en proie à plusieurs difficultés ces derniers mois. Plusieurs enseignes ont en effet été placées en redressement judiciaire. Si on compare les mois de janvier 2023 à celui de 2019, on constate une perte de 20 % d’activité dans l’habillement. Les achats en promotion, les ventes privées tout au long de l’année ou encore le Black Friday permettent au consommateur d’acheter au meilleur prix.
Aussi, les soldes sont-ils encore pertinents ? D’après l’Alliance du commerce, qui rassemble plus de 250 enseignes, la période des fêtes de fin d’année a été prolifique, avec une hausse de 5 % du panier moyen au mois de décembre. Comme si, malgré l’inflation, les Français s’étaient fixé l’objectif de faire plaisir à leurs proches, même si cela leur coûtait cher. Les jeunes se tournent également de plus en plus vers les produits de seconde main qu’ils achètent via des sites de revente à l’image de Vinted. De quoi peser sur le commerce traditionnel qui n’est pas toujours présent sur le Web.
L’an dernier, les Français ont dépensé 147 milliards d’euros en achat sur le Web et dans les transports ou les voyages selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Le panier moyen de 65 euros a ainsi augmenté de près de 7 % par rapport à l’an dernier, et cela devrait continuer.