Télétravail : une pratique qui permet de gagner plus d’une heure par jour
Grâce au télétravail, les salariés des 27 pays étudiés dans le rapport ont économisé en moyenne 72 minutes de déplacements par jour. Détails.

Le télétravail est en plein essor, et c’est probablement à raison. En effet, selon une récente étude du National bureau of economic research, relayée par La Dépêche, les salariés ont pu gagner en flexibilité d’organisation, au point d’économiser 72 minutes de déplacements par jour, en moyenne. Deux enquêtes réalisées auprès de plusieurs dizaines de milliers de travailleurs exerçant dans 27 pays différents ont servi de base aux chercheurs à l’origine de l’étude pour parvenir à cette estimation.
Selon eux, les déplacements ont considérablement été modifiés par la généralisation du télétravail, en particulier domicile-travail. En travaillant de chez eux, car ils ne se rendaient plus au bureau, les salariés ont ainsi réduit d’environ une heure et quart par jour leur temps de trajet.
Le télétravail permet de s’accorder de nouveaux loisirs, et de mieux travailler
Cependant, d’un pays à l’autre, ces résultats varient. Avec 102 minutes économisées au quotidien, les Chinois sont ceux qui ont le plus gagné de temps. Soit quasiment deux fois l’économie de temps réalisée par les Américains (55 minutes) et les Serbes (51 minutes). En ne se rendant plus physiquement sur leur lieu de travail durant la pandémie de Covid-19, les Français sont parvenus à gagner 62 minutes par jour.
A quoi ont servi ces minutes qu’ont économisées les salariés ? Ils ont déjà pu avancer sur leur travail : 40 % des personnes interrogées ont utilisé ce gain de temps pour être plus productives auprès de leur employeur principal, ou pour s’adonner à une activité professionnelle annexe. Alors que 11 % d’entre elles ont accordé davantage de temps à leur famille, un tiers des sondés en ont profité pour s’accorder de nouveaux loisirs.
Même si certaines entreprises sont encore réticentes à mettre en place le télétravail sur le long terme, elles auraient pourtant tout à y gagner. Selon les estimations de l’Institut Montaigne, 48 % des emplois dans l’Hexagone peuvent se prêter à ce mode d’organisation. Mais pour y recourir, de grandes différences sectorielles subsistent. Pour de nombreux employés français, il s’agit d’une source de frustration importante, qui pourrait même générer, à l’avenir, « un nouveau clivage entre salariés ». Et ce, pas seulement en France.