Panier anti-inflation : le dispositif se précise
Le panier anti-inflation porté par Olivia Grégoire devrait comporter une cinquantaine de produits, parmi lesquels on retrouvera différentes viandes, des fruits et légumes etc.

Face à la vague inflationniste, le gouvernement entend agir. Comme évoqué dans Le Parisien mi-janvier, un panier anti-inflation dans la grande distribution devrait voir le jour très prochainement. Dans le détail, nos confrères révèlent, vendredi 10 janvier, qu’il s’agira d’une cinquantaine de produits répartis dans cinq grandes familles (surgelé, hygiène, épicerie, propreté et frais), dans lesquelles les distributeurs pourront choisir des produits représentant le « meilleur rapport qualité-prix » du magasin. Pour l’instant, la durée de vie de ce panier est programmée jusqu’à la fin juin.
Selon les informations du média, la liste comportera cinq fruits et légumes dont trois bio, de la viande blanche ou rouge, dont au moins une labellisée, des produits d’hygiène dentaire, du poisson et deux féculents. Mais il ne faudra pas compter sur la présence de confiseries ou d’alcool. « Ce n’est pas un panier au rabais avec des produits vendus à prix cassés, souligne auprès du média le cabinet de la ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises, Olivia Grégoire, figure de proue du dispositif. C’est un panier de qualité, avec un intérêt aussi pour la santé, que le distributeur souhaite mettre en avant en respectant un cadre et une transparence ». Contrairement à ce qui avait été initialement imaginé, les distributeurs conserveront la main sur les prix.
Un panier anti-inflation pour davantage de repères
Entre 20 % et 40 % de hausse : c’est sur ces bases relativement importantes qu’ont démarré les négociations entre la grande distribution et les industriels pour définir les prix affichés en rayons à compter du 1er mars. « Dans ce contexte très mouvant, les consommateurs ont besoin de repères, murmure-t-on au cabinet d’Olivia Grégoire. De pouvoir comparer leurs produits du quotidien quand ils font leurs courses ». Mais est-ce réellement possible alors même que les produits des paniers seront différents d’un distributeur à l’autre ? Bercy admet qu’il ne s’agit pas d’une « comparaison frontale », mais prédit que « très certainement les prix des produits du panier n’augmenteront pas aussi vite que le reste ».
Encore faut-il que la grande distribution embrasse le projet. Seules deux enseignes, Lidl et Système U sont pour l’instant disposées à le mettre en place. Pour les autres, la perplexité est de mise : « Nous ne savons toujours pas quel est le dispositif du gouvernement », pointe Carrefour. Et de compléter auprès du Parisien : « Nous multiplions les initiatives depuis un an en faveur du pouvoir d’achat des consommateurs, comme nos « prix bloqués » qui couvrent 130 articles de marques propres et dont les tarifs ne bougent pas jusqu’au 7 mai. Donc laissons faire les distributeurs ». S’ils participent au projet gouvernemental, ces paniers devront être consultables sur le site Internet des distributeurs, et affichés dans les magasins.