Péages à flux libre : une fausse-bonne idée ?

C’est un dispositif qui peine à trouver son public. Sur un tronçon d’autoroute long de 80 km entre Montmarault (Allier) et Digoin (Saône-et-Loire), il est possible de circuler sans s’arrêter au péage depuis la fin de l’année 2019. L’autoroute A79 est en effet la première de l’Hexagone à expérimenter les péages à flux libre, grâce à des portiques équipés de capteurs qui scannent les plaques d’immatriculation des voitures. Pourtant, en témoignent les nombreux témoignages reçus par l’UFC Que-choisir, les automobilistes peinent à s’y retrouver.

Les péages à flux libre vont gagner du terrain dans le futur

D’abord, ils regrettent un manque de clarté des informations qui leur sont communiquées, notamment sur la façon de procéder au paiement. Comme l’association de consommateurs le rappelle, il est possible de régler la note en utilisant le télépéage, en payant en ligne, sur une borne ou en enregistrant diverses coordonnées sur le site Fulli (plaque d’immatriculation, données bancaires). D’autres courriers mentionnent un manque d’indications « pour pouvoir bifurquer et éviter le tronçon payant ». D’autres partagent leurs difficultés à payer sur Internet. Et, globalement, les automobilistes se questionnent sur le bienfondé de ce dispositif.

S’il n’a pas que des désavantages, car il fait en théorie diminuer le risque de collisions par exemple, dans les faits, les arguments avancés par le gestionnaire Aliae ont leurs limites, car dans certains cas, il faudra s’arrêter pour honorer son paiement. « Où est la simplification avec ce nouveau système qui impose un arrêt sur un parking aménagé, engendrant une perte de temps ? Où sont les économies d’énergie quand il faut chercher une place, arrêter le moteur et le redémarrer ? », s’est ainsi indigné un habitant de Balma (31). Sur les autoroutes françaises, ce dispositif devrait se développer dans les années à venir… Et devra donc être peaufiné.