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Logement en Île-de-France : le coût alarmant de la sécheresse

France Assureurs tire la sonnette d’alarme quant aux conséquences de la sécheresse et du phénomène du retrait-gonflement, notamment en Île-de-France.

sécheresse
Crédit: iStock.

Les épisodes climatiques extrêmes de cet été ont mis en lumière l’impact réel du réchauffement climatique sur la vie quotidienne, la disponibilité de certains produits et le budget des Français. La sécheresse a été particulièrement sévère. Outre son impact sur la production agricole, elle a déjà un coût important sur le logement et les assurances, notamment en Île-de-France, rappelle Le Parisien. Dans cette région très argileuse où convergent la Seine et ses principaux affluents, le phénomène du retrait-gonflement fait des ravages.

La sécheresse coûtera des milliards d’ici 2050

En période de sécheresse, les sols se contractent, lorsque des pluies abondantes suivent, ils se dilatent. Ces variations de plus en plus importantes ont de lourdes conséquences sur les bâtiments. De larges fissures apparaissent, fragilisant les structures. Des travaux de réparation du bâti et de consolidation des fondations sont alors indispensables. Le prix moyen est de 16.000 euros par sinistre, mais il n’est pas rare que le coût se chiffre en centaines de milliers d’euros. Avec le changement climatique, la facture s’alourdit chaque année. Les assureurs tirent donc la sonnette d’alarme.

En Île-de-France, en dehors de Paris, ces travaux ont déjà représenté plus de 60 millions d’euros par an sur la période 1989-2019. Et selon France Assureurs, il faut s’attendre à un triplement de ce budget d’ici 2050. La facture pourrait s’élever à 44,4 millions d’euros annuels rien qu’en Seine-et-Marne et 37,7 millions d’euros en Essonne, les deux départements les plus touchés. La région cristallise par ailleurs un problème national. Selon France Assureurs, le montant total avoisinera 43 milliards entre 2020 et 2050 dans le pays. Un chiffre qui risque de faire s’envoler les primes d’assurance.

Florence Lustman, présidente de la fédération, plaide dans Le Parisien pour « développer la connaissance des risques, les cartographies », ainsi que « des modes de certification pour être certain que les bâtiments construits respectent bien les normes actuelles, faire davantage de prévention au plan local ».