Electricité : les prix pourraient bondir de 6% en 2022
Les factures électriques des ménages pourraient être 6% plus élevées dès le début de l’année 2022.

Les prix de l’électricité flambent. Le gouvernement et le régulateur de l’énergie seraient même inquiets selon BFM TV. Mardi 13 juillet, le régulateur annoncera une augmentation inférieure à 1%, à compter du 1er août. Mais c’est la prochaine révision qui fait craindre le pire. Elle interviendra le 1er février 2022. Les prix sur le marché de l’électricité, eux, ont déjà bondi de 40% pour grimper à 74 euros / MWh. Une progression dans le sillage des prix du pétrole et du carbone, qui devraient perdurer selon les analystes.
Certains pensent que la hausse pourrait atteindre les 100 euros / MWh dès la fin de 2021. Une situation d’autant plus crainte que le mois de décembre sert de référence dans le calcul des prix décidés en janvier et appliqués dans la foulée au 1er février 2022. Selon BFM TV, les spécialistes estiment que la progression des prix oscillerait entre 7% et 8%. Mais la répercussion sur les factures avoisinerait les 5% à 6% en 2022, en raison d’un rattrapage de 1,8% facturé en 2021.
Deux solutions à l’étude
La chaîne d’information assure que les conseillers ministériels, de Matignon et de l’Elysée multiplient les réunions au sujet du prix de l’électricité. Le régulateur de l’énergie y est associé, afin de trouver des moyens pour limiter cette explosion en pleine campagne présidentielle. « Le sujet est déjà très sensible », reconnaît une source proche du dossier, interrogée par BFM TV. Le ministère de la Transition écologique renvoie la balle au régulateur sans nier que « la hausse des prix de l’électricité aura un impact sur les tarifs ». « Le gouvernement reste vigilant quant à l’évolution des prix pour les consommateurs », assure le cabinet de la ministre Barbara Pompili. Quant au ministère de l’Economie, il se mobilisera sur ce sujet à la rentrée.
Selon la chaîne d’information, un scénario complexe circule déjà. Il reposerait sur la diminution de la taxe sur l’électricité, qui pèse sur un tiers de la facture des ménages. La CSPE (contribution au service public de l’énergie) participe au financement des subventions pour l’installation des éoliennes et des panneaux solaires. Si le ministère de la Transition écologique accueille favorablement cette solution, le ministère de l’Economie est moins enthousiaste, la crise du Covid-19 ayant creusé le déficit budgétaire. Mais, pour le moment, aucun choix n’est arrêté d’autant qu’une option technique est également à l’étude. Déjà introduite dans la loi sur l’énergie en 2019, elle consiste à augmenter la quantité d’électricité qu’EDF peut vendre à ses concurrents tels que Total ou Engie, à prix bas de 42 euros/MWh, soit 40% de moins que les prix actuels de marché. Une possibilité qui « permettrait de baisser la tension sur le marché de l’électricité et de faire baisser les prix ». Reste que cette option pénaliserait financièrement EDF.