Se connecter S’abonner

Santé : le reste à charge des Français a diminué en 2020

Les Français ont dépensé moins pour se soigner en 2020. Grâce aux remboursements dont ils ont bénéficié, ils ont dépensé 202 euros en moyenne, selon un rapport de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees).

100% santé
Crédit: iStock.

Les dépenses de santé ont augmenté d’à peine 0,4% en 2020, en France. Beaucoup de Français ont renoncé à se faire soigner, en raison de l’épidémie de Covid-19 dont les frais ont été presqu’intégralement pris en charge par la Sécurité sociale. Dans son rapport annuel consacré aux dépenses de santé, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), publiée mercredi 15 septembre, chiffre à 202 euros les reste à charge moyen par Français sur l’année, soit 6,5% d’une facture globale de 3.109 euros, soit à peine 7 euros de plus qu’en 2019. En 2019, c’est 7,2% des dépenses de santé qui n’avaient pas été remboursées par la Sécurité sociale ou les complémentaires.

Selon le rapport, le Covid-19 a contribué à la moitié de la baisse globale du taux de reste à charge. Mais le virus n’explique pas à lui seul la réduction du reste à charge, engagée depuis plusieurs années. La part de plus en plus importante de prises en charge à 100% de maladies chroniques dues au vieillissement de la population y contribuent également. L’offre 100% Santé pour les prothèses dentaires, l’optique ou encore les appareils auditifs explique aussi ce chiffre très bas, même si elle ne concerne que certains appareillages.

La facture de la Sécurité sociale a bondi

Si les Français ont payé moins, la facture de la Sécurité Sociale a, à l’inverse, augmenté. Elle a dû prendre en charge les dépenses supplémentaires engendrées par la crise sanitaire, notamment pour les soins hospitaliers publics. Sa prise en charge a ainsi progressé de 1,9 point entre 2019 et 2020, pour atteindre 79,8%. Parallèlement, les mutuelles, institutions de prévoyance et sociétés d’assurances ont moins mis la main à la poche. Elles ont financé 12,3% des dépenses de santé contre 13,4% en 2019 et les années précédentes.

Pour mémoire, la consommation de soins et de biens médicaux a atteint 209,2 milliards d’euros en 2020, soit 9,1% du PIB. Les dépenses de soins hospitaliers publics (+2 points), ont progressé en partie en raison de la majoration des heures supplémentaires, du versement de primes exceptionnelles et de revalorisations dans le cadre des accords du Ségur de la santé, accordés au personnel. Et ce, malgré une baisse massive du volume de soins, liée aux déprogrammations.