Consommation : les produits bio en vrac sont moins chers que les produits bio emballés
Les produits vendus sans emballage ne sont pas forcément moins chers, selon une enquête. Sauf les produits bio.

Les produits vendus en vrac utilisent moins de plastique et de carton, donc ils sont moins chers ? Pas si sûr, selon 60 millions de consommateurs, qui publie une enquête le 25 novembre, en partenariat avec l’Agence de la transition écologique. Ils polluent moins, ça, c’est certain. Le coût de l’emballage, et donc de communication et de marketing, est fortement réduit. Mais il est parfois compensé par la logistique et la manutention, précise l’association de défense des consommateurs. Elle a comparé les prix de huit produits, en vrac et emballés, dans plus de 500 hypermarchés, supermarchés, magasins bio et épiceries spécialisées.
Les produits bio sont beaucoup plus nombreux dans les rayons consacrés au vrac que les produits conventionnels, qui sont plus rares. Quand ces derniers sont vendus sans emballage, ils sont plus chers au kilo. « C’est le cas des lentilles vertes conventionnelles : toutes enseignes confondues, elles sont vendues en moyenne 2,59 euros le kilo en paquet, mais 3,87 euros le kilo en vrac… soit 50% de plus ! » précise l’association. Le riz et la lessive liquide sont aussi plus chers en vrac que préemballés.
Les prix du préemballé conventionnel sont tirés vers le bas
En revanche, les produits bio vendus en vrac sont moins chers. Les amandes sont vendues 15% moins cher, les lentilles vertes, 7%, le sucre cristal, 22%, le riz long blanc, 4% et enfin, le savon de Marseille liquide, 22%. En revanche, l’huile d’olive, le vinaigre de vin et la lessive liquide n’affichent pas des prix réellement différents. Enfin, 60 millions de consommateurs a constaté que le vrac le moins cher se trouve dans les magasins bio. « Pour les hypermarchés et supermarchés, c’est plus compliqué : ils tirent – depuis longtemps – les prix du préemballé conventionnel vers le bas, d’où la difficulté de trouver du vrac encore moins cher », écrivent les auteurs de l’enquête.
Le vrac nécessite une logistique plus lourde, comme le nettoyage des silos, ou encore l’installation d’équipements spécifiques et coûteux. « Reste que les consommateurs s’attendent à des prix moins élevés liés à l’absence d’emballage. Sans quoi, l’achat au kilo n’aurait plus d’intérêt pour une majorité d’entre eux. Les enseignes choisissent donc souvent de ne pas augmenter leur marge », conclut l’association.