Inflation : Bruno Le Maire estime que le pic durera jusqu’à la “fin 2023”
Le ministre de l’Economie a assuré que l’État continuera de distribuer des aides tant que durera l’inflation « brutale » de ces derniers mois, tout en prévenant que l’État ne pourra pas assumer seul le combat contre la hausse des prix.

L’inflation est au cœur des préoccupations économiques et politiques depuis le début de l’année. Et cela devrait encore durer, selon Bruno le Maire. Dans un entretien au Figaro publié mardi 31 mai, le ministre de l’Economie a jugé que la courbe devrait encore monter pendant plus d’un an. « Nous devrions sortir du pic d’inflation à la fin de l’année 2023 », a-t-il affirmé. « Nous aurons ensuite un niveau d’inflation structurellement plus élevé, autour de 2 %, en raison de la régionalisation des chaînes de valeurs et du coût très élevé de la transition énergétique », a-t-il également prévenu. Une vision plus pessimiste que celle qu’il avait exprimée en février dernier. Il disait alors espérer « que l’étau se desserrera » à la fin de l’année 2022.
Contre l’inflation, les entreprises invitées à faire leur part
Face à des prévisions aussi complexes, le ministre a assuré que les mesures mises en place par le gouvernement pour limiter l’impact sur les ménages seront maintenues « le temps que durera l’augmentation brutale des prix énergétiques et alimentaires ». Les mesures relevant du « bouclier énergétique » resteront donc en place, « dans les mois à venir », a déclaré Bruno Le Maire, sans s’avancer sur une date précise. Il a également rappelé qu’un projet de loi sur le pouvoir d’achat doit être déposé après les législatives, si celles-ci offrent une majorité au président de la République. Il prévoit notamment une indexation des pensions de retraite sur l’inflation, « la revalorisation des minima sociaux, l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires et le triplement de la prime Macron ».
Le ministre a également appelé les entreprises à participer à ce « combat contre l’inflation », par exemple « en mobilisant des outils de partage de la valeur comme la prime Macron, la participation ou l’intéressement », ou encore l’augmentation des salaires. Il a annoncé « des propositions pour transporter des produits de base au tarif le plus bas possible » et a confirmé la baisse d’impôts de production pour les entreprises en 2023, promise par Emmanuel Macron. Les mesures d’aide liées à l’énergie ont déjà coûté 25 milliards d’euros aux finances publiques a prévenu Bruno le Maire, rappelant que « tout ne peut pas reposer sur les épaules de l’État ».