Le pouvoir d’achat au cœur des préoccupations sur les réseaux sociaux
Tiktok apparaît comme le réseau social qui concentre la majorité des interactions sur le sujet du pouvoir d’achat, selon une étude de la plateforme Bloom.

Alors qu’une batterie de mesures est attendue sur le front du pouvoir d’achat, la question est bien essentielle pour les utilisateurs des réseaux sociaux. En témoigne une étude de Bloom*, plateforme française d’analyse de l’opinion publique sur les réseaux sociaux. Selon elle, le réseau social TikTok concentre « la majeure partie des interactions sur le sujet ». Depuis la campagne présidentielle, TikTok a gagné en popularité. Ce réseau social représente près d’un tiers des interactions analysées sur le pouvoir d’achat et c’est la plateforme qui génère le plus d’engagement sur ce sujet.
Fiscalité et salaires
Tous réseaux sociaux confondus, quels sont les deux sujets les plus mobilisateurs ? La fiscalité et les salaires arrivent en tête des sujets de discussions. Parmi les émotions exprimées sur les réseaux sociaux, celles à connotation négatives – la colère, la peur et la déception – traduisent une « amertume et une forme de désillusion » envers les pouvoirs publics. Ces deux sujets « nourrissaient déjà la mobilisation des gilets jaunes », alerte la plateforme.
Mais chaque réseau social a ses spécificités. Le grand public privilégie d’abord Tiktok puis Facebook pour échanger sur les salaires. Si les sujets de l’inflation et des salaires sont en pôle sur Instagram et Facebook, « les communautés militantes et médiatico-politiques investissent Twitter pour parler fiscalité. Les impôts y sont évoqués trois fois plus que les salaires ou l’inflation ». Autre sujet qui suscite massivement l’engagement : la précarité, thématique la plus « à risques » selon l’expertise de Bloom.
Energie et chômage, des thèmes moins présents
Tous les points d’attention des Français ne se retrouvent pas forcément dans les discussions virtuelles. Ainsi, l’énergie fait figure de grande absente des réseaux sociaux. Si cette problématique a indéniablement un fort impact sur les ménages et le pouvoir d’achat, elle semble moins préoccupante pour les Français sur les réseaux sociaux. Tout comme le chômage et le blocage des prix, « deux sujets encore faibles dans la conversation ».
Pourtant, gare à ne pas négliger ces questions. « Le développement perçu de l’emploi précaire constitue […] un risque pour l’exécutif nouvellement élu et le sujet du chômage pourrait dominer la conversation dans les semaines à venir avec la tenue des élections législatives », avertit Bloom.
*Baromètre portant sur une étude de 1 970 000 publications et commentaires postés sur Twitter, Facebook, Instagram, YouTube, TikTok et autres sites et blogs associés entre le 1er janvier et le 25 mars 2022, soit une durée de 3 mois et demi.