Carburant : l’aide de 100 euros prolongée
Bruno Le Maire a annoncé que l’aide de 100 euros sur le carburant serait disponible un mois de plus, car beaucoup ne l’ont pas réclamée.

Les prix du carburant ont explosé depuis un an, notamment en raison de la guerre en Ukraine. Pour limiter l’impact sur le budget des ménages, le Gouvernement a mis en place plusieurs dispositifs successifs. Depuis janvier, un chèque de 100 euros peut être demandé en ligne par les 50 % de Français les plus modestes utilisant leur véhicule pour se rendre au travail. Le Gouvernement a vanté la simplicité de la démarche. Il suffit en effet de rentrer son numéro fiscal sur la plateforme en ligne dédiée à cette prime, ainsi que son numéro de plaque d’immatriculation. Seule une déclaration sur l’honneur est nécessaire pour démontrer que l’on utilise son véhicule pour travailler.
Plusieurs millions de chèques carburant non réclamés
Malgré cela, « quasiment la moitié de ceux qui auraient droit à cette indemnité ne sont pas allés la chercher », a affirmé lundi 13 février sur RTL Bruno Le Maire. Le ministre de l’Économie a donc annoncé que cette aide, dont la distribution devait s’arrêter fin février, serait prolongée durant le mois de mars. Quelque 10 millions de Français y sont éligibles. Le ministre a suggéré que certains « croient qu’ils n’y ont pas droit alors qu’ils y ont droit ». Et de rappeler qu’un « couple avec enfant qui gagne 3.285 euros net par mois peut avoir cet indemnité ». À noter également que l’aide est nominative et pas appliquée à un foyer. Si les deux membres d’un ménage ont chacun un revenu annuel inférieur à 22.040 euros et qu’ils ont tous les deux besoin de leur véhicule pour aller travailler, ils peuvent chacun demander une aide.
Celle-ci a été instaurée à la place de la remise dégressive et générale sur le prix du carburant appliquée fin 2022, afin de cibler les ménages les moins aisés et dépendant de leur véhicule. Parallèlement à cette annonce, Bruno Le Maire a incité Total à « tenir sa promesse » concernant une nouvelle ristourne sur ses prix. Cela alors que les bénéfices record engrangés par le groupe font polémique en période de crise.