Trajet domicile-travail: trois quarts des Français dépendent de leur voiture
Parce qu’ils n’ont pas d’autres moyens de transport sous la main, les Français utilisent très majoritairement leur voiture pour aller au travail.

Alors que les tentatives pour l’évincer des centres-villes fleurissent un peu partout en France, la voiture est loin d’avoir dit son dernier mot. Selon une étude commandée par Vinci autoroute, réalisée par Ipsos et révélée par Le Parisien, près de trois quarts des Français utilisent une voiture tous les jours pour se rendre au travail. Une proportion moyenne car bien sûr elle change selon l’endroit où réside la personne : dans le monde rural, ils sont 89% à déclarer utiliser la voiture, 87% dans les zones périurbaines et 69% en zone urbaine.
Des dépenses en augmentation
L’agglomération parisienne, et plus spécialement Paris, relève de l’exception, où 64% des Parisiens utilisent les transports en communs pour aller au travail et 58% des résidents de la petite couronne, relève-t-on chez Ipsos. Autre enseignement du sondage, près de 65% des interrogés considèrent que leurs dépenses pour leur trajet domicile-travail ont augmenté. Parmi ceux-ci, 82% travaillent à plus de 20km de leur domicile, 70% sont des ouvriers, 69% roulent au diesel et 70% ont des difficultés à utiliser les transports en commun pour ce trajet. Pourtant, 48% déclarent vouloir utiliser un autre moyen de transport que la voiture mais ils ne peuvent pas, faute d’alternative.
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Objectif 2040
La voiture possède donc une place centrale dans les déplacements des Français, à l’aube d’un changement important dans ce domaine : la transition vers des moteurs moins polluants. La promesse de juillet 2017 de Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique et solidaire, sur la fin d’ici 2040 des véhicules à moteurs thermique est-elle tenable ?
Oui, selon un rapport parlementaire paru cette semaine, à condition que la technologie suive et que les mesures d’accompagnement nécessaires soient prévues à l’avance (recyclage des batteries, développement des infrastructures …). Si cette transition vers des véhicules à moteurs électriques ou pro-hydrogène devrait coûter cher, notamment parce qu’elle entraîne la disparition de la fiscalité sur le pétrole, le rapport se veut optimiste : « La bonne nouvelle est que, pour les particuliers, elle pourrait au contraire s’avérer, à terme, favorable pour leur budget déplacement. »
L’étude Ipsos pour Vinci autoroute a été réalisée avec un échantillon représentatif des actifs français de 4 000 personnes.