Le prix du contrôle technique a fortement augmenté en un an
En mai 2018, une nouvelle formule du contrôle technique, avec plus de vérifications, était mise en place. C'est une des raisons de l'augmentation des prix des contrôles.

Vous l’avez peut-être remarqué lors de votre dernier contrôle technique : le prix de la prestation a augmenté. Et ce n’est pas seulement dû à votre prestataire. En mai 2018, une réforme importante dans le contrôle technique est entrée en vigueur : désormais, 133 points sont contrôlés et 610 défaillances potentielles recherchées. Auparavant, 123 points et 459 possibilités de défaillances étaient contrôlés.
Près de 13% d’augmentation
Simplauto.com a analysé les tarifs de 3 600 centres proposant un contrôle technique, soit 57% du parc total national. Le prix moyen de l’examen est de 77,62 euros soit une augmentation de 12,3% en un an. En effet, le prix moyen constaté en mai 2018, avant l’entrée en vigueur de la réforme, était de 69,08 euros. Cette moyenne recoupe une fourchette large : le contrôle le moins cher, 46 euros, a été constaté en Moselle, tandis que le plus cher, 110 euros, a été repéré en Haute-Savoie.
Au niveau des villes, Nice se détache du lot : c’est la ville où il est le plus cher avec 95,90 euros en moyenne, suivi par Chambéry (90,50 euros) et Troyes (90 euros). Ce trio est suivi par les grandes villes : Paris (87,29 euros), Marseille (86,48 euros) et Lyon (85,34 euros).
Une augmentation que les professionnels expliquent par la réforme : le contrôle demande plus de temps. Au journal Le Monde, Mickael Barbosa, cofondateur de Simplauto, tempère ce fait : « Malgré l’augmentation des défaillances à rechercher, moins de 15 % des centres avec lesquels nous sommes en partenariat ont augmenté la durée du contrôle ».
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Faire jouer la concurrence
Cependant, « pour se mettre en conformité avec la nouvelle réglementation, la profession a dû embaucher davantage et de nouvelles compétences. Et les propriétaires de centres ont surtout procédé à un rattrapage tarifaire. Les prix n’avaient quasiment pas bougé depuis dix ans », explique Bernard Bourrier, du Conseil national des professions de l’automobile.
Pour diminuer la facture, Simplauto encourage à faire jouer la concurrence en n’hésitant pas à se rendre en dehors des agglomérations pour faire des économies. Quant à la durabilité de cette hausse constatée, le site remarque qu’après « la hausse d’activité extrêmement importante connue par les centres de contrôle technique avant la réforme, les professionnels ont connu une forte baisse des prises de rendez-vous. Certains d’entre-eux proposent déjà des promotions pour pallier à ce manque d’activité. Les tarifs restent malgré tout supérieurs aux prix constatés avant la réforme ».