Coronavirus: une avance remboursable pour les PME qui n’obtiendraient pas de prêt
Certaines petites ou moyennes entreprises (PME) jugées trop fragiles n’arrivent pas à obtenir un prêt garanti par l’État. Celles-ci pourront bénéficier d’une avance remboursable pour redémarrer.

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a annoncé mercredi 15 avril sur RTL la création d’un dispositif d’avance remboursable. Une manière pour le gouvernement de venir en aide aux petites ou moyennes entreprises (PME) qui ne parviendraient pas à obtenir un prêt garanti par l’État. « Nous allons mettre en place un système d’avances remboursables pour 500 millions d’euros, qui vont aider ces entreprises à acheter les matières premières ou les marchandises dans la restauration pour redémarrer leur activité », a détaillé Bruno Le Maire.
Les entreprises « rembourseront ces avances que vont leur apporter l’Etat et la puissance publique quand elles le pourront et quand elles commenceront à avoir du chiffre d’affaires », a ajouté le ministre. Distribuées par les services déconcentrés du ministère de l’Économie et des Finances ces avances pourraient plus particulièrement épauler des entreprises industrielles de 40 à 50 salariés.
230 000 entreprises ont obtenu un prêt
Cette mesure fait partie d’un nouveau projet de loi de finances rectificative, qui doit être présenté dans la journée par le gouvernement avant d’être débattu au Parlement. Il porte de 45 à 110 milliards d’euros environ le montant total des aides à l’économie pour faire face à la récession.
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Pour le moment, 230 000 entreprises ont obtenu un prêt garanti par l’État. Selon la Banque de France, « moins de 1% des demandes de prêt garanti par l’État font l’objet d’un recours auprès du médiateur du crédit ». Et pour Bruno Le Maire, les banques font bien le travail, quand certains acteurs du secteur bancaire les accusent, au contraire, de ne pas jouer le jeu.