Recyclage des pièces détachées: quand une voiture mise à la casse a toujours de la valeur
Une fois arrivée chez le recycleur, une vieille voiture sera valorisée. Les pièces détachées, si elles sont en bon état, seront mises sur le marché de l’occasion.

Elle vous a permis de rouler pendant des années, mais vous avez décidé de profiter de la prime à la conversion pour la mettre à la casse. Désormais, votre vieille voiture attend le recyclage, où elle pourra avoir une deuxième vie et surtout rapporter de l’argent.
Recycler un maximum de matière
BFM s’est rendue dans une entreprise de recyclage automobile, qui achète et dépèce des anciennes voitures. Le but est de recycler un maximum de matière, près de 95% de la masse : selon la réglementation, il ne faut que 55 à 60 kilos de déchets sur 1,1 tonne. Au total, l’entreprise pourra gagner de 300 à plusieurs milliers d’euros par véhicule.
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Après avoir dépollué le véhicule, ce qui consiste principalement à évacuer les fluides (huiles, carburant, liquide frein), le recycleur désosse la voiture. Près d’une trentaine de pièces peuvent être retirées : moteur, boîte de vitesse, phares… Un moteur de voiture récente peut valoir entre 2 000 et 3 000 euros. Des moteurs plus vieux seront exportés vers d’autres marchés. La valeur varie aussi selon le kilométrage.
Sécurité et traçabilité
Des pièces détachées qui seront aussi écoulées sur le marché français. Depuis 2017, les garagistes sont tenus de proposer aux clients des pièces détachées autre que neuves, rappelle LCI. A partir de ce lundi 1er avril, ils ont le devoir de mieux informer le client sur cette possibilité, avec un affichage informatif dans le local du garagiste et sur son site Internet, le cas échéant. Cependant, l’utilisation n’est pas obligatoire : si le réparateur estime qu’une pièce détachée d’occasion présente un risque pour l’environnement, la santé ou la sécurité, la réglementation l’autorise à s’en passer.
Les « Pièces issues de l’économie circulaire » (PIEC), comme elles sont administrativement appelées, doivent répondre à des normes de sécurité et de traçabilité particulières. Elles doivent obligatoirement venir d’un centre de traitement de véhicules hors d’usage (VHU) possédant un agrément préfectoral. Ces centres sont les seuls à être autorisés à détruire des véhicules et à pouvoir commercialiser des PIEC.