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Santé : pourquoi le Doliprane, l’Advil ou l’aspirine ne seront bientôt plus en libre-service

A partir du 15 janvier prochain, vous devrez forcément demander à un pharmacien pour obtenir du paracétamol ou de l’ibuprofène.

Médicaments pharmacie prix santé
Les valeurs de la biotechnologie sont à la santé ce que les start-up sont à la high-tech. Crédit: iStock.

Le Doliprane ou l’Advil seront désormais placés derrière le comptoir du pharmacien. A partir du 15 janvier 2020, il ne sera plus possible de vous servir vous-même dans les rayons de votre pharmacie, a annoncé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). En revanche, l’ordonnance reste facultative pour vous procurer ces comprimés.

Paracétamol, aspirine, ibuprofène

Les substances actives concernées par cette restriction sont les plus utilisées par les Français lorsqu’ils se soignent eux-mêmes, sans l’avis d’un médecin, pour des douleurs ou de la fièvre. Il s’agit du paracétamol, contenu dans le Doliprane ou l’Efferalgan par exemple, de l’aspirine, de l’ibuprofène, que l’on retrouve dans l’Advil ou l’aspirine. 

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L’idée est de prévenir les mauvais usages liés à cette automédication mais également de renforcer « le rôle de conseil du pharmacien auprès des patients qui souhaitent en disposer sans ordonnance », indique l’ANSM à l’AFP. Selon elle, des pharmaciens auraient déjà commencé à enlever ces médicaments de leur rayon libre-service. En juillet déjà, l’agence avait rendu obligatoire la mention « surdosage = danger » sur les boîtes de paracétamol. 

De nombreux risques 

Perçus comme anodins, ces médicaments comportent pourtant des risques. Le respect des doses prescrites est très important. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens à base d’ibuprofène ou d’aspirine peuvent ainsi entraîner des infections et des complications rénales. Le paracétamol peut engendrer des lésions du foie graves voire mortelles.